Alessandro Costacurta

Il y a forcément des erreurs de traduction / compréhension, ça fait des années que je n’ai pas parlé italien. J’en suis désolé.
J’ai ajouté des titres aux paragraphes pour rendre ça un peu plus lisible.

J’ai transformé l’article en Wiki si certains veulent corriger des tournures de phrase ou ajouter des anecdotes et des stats.

Alessandro « Billy » Costacurta

Surnommé Billy dès les jeunes années. Quand Alessandro loupait des ballons à l’entrainement, l’entraineur, sachant qu’il jouait souvent au basket lui disait d’aller rejoindre « Billy Milano » une équipe de basket historique de la ville. Et c’est ainsi que petit à petit Billy est resté accroché à lui.
Billy Milano - 1982, redevenu Olimpia Milano par la suite
En fait cette équipe de Basket a eu plusieurs noms, souvent des sponsors de ce que je peux voir sur Wikipedia.

Vu par Demetrio Albertini :

Quand je suis arrivé à Milan, Billy, comme tout le monde l’appelait, était déjà un remplaçant de luxe pour un grand défenseur comme Filippo Galli qui jouait avec un « certain » Franco Baresi et qui avait de l’autre côté un « gars » appelé Paolo Maldini.

Billy sur le terrain
Avec de tels champions, on ne peut pas ne pas devenir un champion, surtout si on est aussi déterminé que Billy, qui avait un talent encore plus important : il était conscient de ses propres limites, une vertu indispensable pour grandir et devenir quelqu’un. Pas seulement dans le football, mais aussi à l’extérieur. En fait, surtout à l’extérieur.

Il est fondamental de connaître ses propres limites pour la simple raison que si tu ne les connais pas, tu ne pourras jamais savoir quoi faire pour les surpasser. Je me souviens encore de l’émotion de Billy, quand en 1997, après l’adieu au foot de Franco Baresi, il a hérité de son rôle. Un héritage pesant et effrayant, mais lui a su l’aborder de belle manière. Il avait la bonne personnalité pour et a fait du « copié-collé ».

Son intelligence tactique et son sens du positionnement ont fait de lui un élément de base de la défense rossonera. Galliani, dirigeant historique, a affirmé qu’il était facile de voir la véritable valeur de Billy. « Il suffit de regarder ceux qui jouent à tour de rôle avec lui », disait-il souvent. « Ils jouent toujours mieux que l’année précédente ». C’était vrai. Billy était généreux par nature et ne perdait pas l’occasion pour donner le bon conseil à celui qui jouait à ses côtés en défense et pour le soutenir s’il le voyait en difficulté.

Billy à la ville
Quand je suis arrivé à Milanello, Billy et Paolo étaient déjà là depuis un moment, mais ils m’ont fait me sentir à l’aise dans ce groupe de jeunes. Question d’alchimie. Nous étions du sang neuf, injecté pour faire germer l’avenir rossonero. Aussi, nous avions des amis en commun, même en dehors du terrain. Cela a facilité notre relation extra footballistique, en particulier avec Billy. Même si nous avions des caractères différents, nous nous apprécions beaucoup et cela a permis des discussions passionnantes. (Anche se avevamo caratteri diversi ci stimavamo molto e questo consentiva un confronto stimolante)
Également, on se complétait à la perfection, lui était curieux et s’intéressait à tout : la culture, la cuisine, les vins, les clubs branchés; et moi, en revanche, j’organisais tout ça.
En somme, nous étions un beau duo.

Le pari avec Berlusconi concernant Shevchenko
Par la suite, Ambrosini nous a rejoint, puis Shevchenko. L’ukraininen avait les chiffres d’un “bomber” de compet’ et quand Berlusconi nous a demandé à Billy et moi ce que l’on pensait de lui, nous lui avons répondu, sûrs de nous, qu’il atteindrait au moins les 25 buts. “J’aimerais bien !” s’est exclamé le Président, qui le souhaite mais qui n’était pas si sûr de ça. “En tout cas, je veux faire un pari. S’il réussit à atteindre les 25 buts, je vous offre un séjour dans ma villa en Sardaigne”. A la trêve hivernale, Sheva avait 12 buts à son actif et était presque à la moitié du but. A l’avant dernier match, il en était à 22. Contre la Roma, sur pénalty, il marque le 23ème. Il en manque deux, mais le prochain et dernier match est à la maison contre l’Udinese.

A la 13ème minute, Bierohff marque. A la 41ème, on gagne un pénalty. Pendant que Sheva se dirige au point de pénalty, Billy et moi retenons notre souffle. Il dépose la balle, prend sa course, frappe et BUT ! On en est à 24 et il y a encore toute la seconde mi-temps. Sheva s’en va tête basse dans la surface adverse et déclenche une fusée, le gardien s’envole dans l’angle et sort le ballon. Quelques secondes plus tard, l’arbitre siffle la fin. Quelle poisse !
Berlusconi cependant nous a quand même offert les vacances, mais j’ai dû m’en aller pour l’Euro et je les ai loupées.

Pour conclure
Un souvenir moins beau, mais aussi très intense, remonte à 1994. Une année qui n’a pas été très heureuse pour Billy. A cause de blessures, il a loupé deux finales : le Mondial et la Champions. Pour quelqu’un comme lui, c’était inacceptable. Il n’a pas réussi à se le pardonner et a été accablé d’amertume. J’étais là pour lui à cette période et c’est un moment qui nous a rapproché.
C’est dans des conditions comme celles-ci qu’un ami devient l’Ami. Avec un A majuscule.

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Merci pour la traduction, c’est top de lire ce genre d’anecdote

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