C’est plus ou moins ce qui va se passer sur le long terme de toute façon. Mais le club joue sur un autre moyen de pression pour faire flanchire la commune: S’ils partent de San Siro, la zone sera à l’abandon et les coûts d’entretiens va devenir insurmontable pour la region.
J’avais lu qu’il y avait une entreprise privée spécialisé dans l’événementiel qui voulait s’occuper du stade et ainsi eviter sa destruction. Je sais pas si c’est vraiment le cas.
Après les gars, faut pas rever, San Siro, ca reste un monument touristique voire historique pour la ville. C’est normal que cela prenne du temps bien que frustrant.
Pour moi, les dirigeants auraient dû directement sonder un autre terrain je pense. Mais la aussi cest pas un choix évident quand on sait que la ville à fait pas mal de réaménagement dans la zone pour faciliter le transport vers le stade et que la zone est vraiment proche de la ville.
Nous donner l’aval pour rester c’est se plier à nos conditions et nous laisser partir c’est se retrouver avec une zone morte.
Du coup la ville temporise en attendant d’avoir un projet viable à installer dans la zone pour compenser si on décide de partir ou pour faire jouer la concurrence vis à vis de ce qu’elle touchera, c’est frustrant mais c’est le jeu.
De ce que je lis et comprends, c’est vraiment du registre de la gesticulation politique. Ça ne veut pas dire que c’est pas grave ou pas relou, si le débat se politise encore plus en allant jusqu’au niveau national, c’est chiant, surtout vu les phénomènes au pouvoir. Mais il ne faut pas imaginer que tout le monde était passé à côté d’une impasse juridique comme celle pointée par Sgarbi, c’est un peu grossier.
Un article de la gazzetta sur le sujet du stade : présentation demain midi des conclusions du débat public lancé fin septembre par son rapporteur.
L’article reprend ensuite les jalons prévus : positionnement des clubs vis-à-vis de ces conclusions, nouveau go de la commune si les réponses sont satisfaisantes ; principe d’une conception ensuite en 2023 et de débuts de travaux en 2024.
Dans le recap des changements de projet depuis 2019, l’article mentionne le changement de forme du stade que j’avais vu fin septembre
Plus vert, plusieurs aménagements sur les routes et le stationnement, un impact environnemental moindre et même le déplacement du stade. Hier – écrit l’édition milanaise de La Repubblica – le coordinateur du débat public Andrea Pillon a convoqué une réunion avec la municipalité, Milan et l’Inter pour discuter des nouvelles qui ont émergé sur le projet du nouveau San Siro.
Avec le rapport en main et tous les points critiques qui ont émergé dans la confrontation avec les résidents, les comités, les associations professionnelles et plusieurs conseillers municipaux, certains chapitres ont été mis sur la plaque comme sujet de « négociation » entre Palazzo Marino et les entreprises. La Ville demande aux clubs quelques ajustements, plus ou moins substantiels, au plan de faisabilité présenté lors du débat.
Parmi les sujets abordés figurent précisément l’augmentation du green, la neutralité carbone de l’opération pour tout adapter au Plan Climat Air et donc la durabilité environnementale à la fois de la démolition du Meazza et de la construction de son remplacement**,** mais aussi le déplacement du stade. Le besoin est d’avoir la structure aussi loin que possible des maisons donnant sur la Via Tesio.
L’idée est de reculer l’usine de quelques mètres de la rue. Le climat a été décrit comme serein, mais le dialogue n’est pas facile car d’un côté il y a un maire, Giuseppe Sala, et un conseil qui doivent rendre des comptes aux voix de la ville et de sa majorité (avec des opposants à la démolition de la Meazza).
D’autre part, il y a donc les équipes qui sont pressées et qui, surtout, ne veulent pas dépenser 40 millions pour emballer le projet exécutif si elles n’ont pas d’abord la certitude que l’opération va aboutir. À tel point que le tristement célèbre plan B pour la construction du nouveau stade dans les anciens quartiers Falck de Sesto San Giovanni est loin d’être mis de côté.
Vous enflammez pas, et voyez pas de problèmes où il n’y en a pas. Il y a eu une enquête publique, c’est quand même plutôt normal pour un projet à 1.3 Md. Le coordinateur du débat fait remonter les demandes ; sur la base de l’article C&F, il y a plus de vert, une mise en conformité au Plan climat air énergie, des garanties sur l’impact environnemental de la démolition et de la reconstruction, et un ajustement sur l’implantation eu égard aux nuisances pour les habitations de via Tesio.
C’est des demandes compréhensibles et légitimes (ça me semble pas aberrant de rappeler un cadre normatif à un maître d’ouvrage qui a sans doute envie de l’oublier), et d’une ampleur tout à fait gérable. D’ailleurs Scaroni avait dit auparavant que « si le débat public suggère des modifications faisables, on s’y pliera. S’il demande un bouleversement du projet, non merci ».
Personnellement je me félicite que sur un projet comme ça, on suive un peu les règles de consultation et d’implication des riverains, et de gouvernance partagée. Ça n’a rien à voir avec les tocards du gouvernement qui continuent de gesticuler, et dont la dernière trouvaille est de dire « un stade par équipe, l’une des deux rénove San Siro et l’autre construit un nouveau stade ». Là tout se mélange peut-être un peu si vous regardez le sujet de loin, mais c’est pas le débat public qui est le problème dans l’histoire (il a eu lieu dans des délais impressionnants je trouve).
Le Consiglio comunale (je traduis pas par conseil municipal parce que c’est plus compliqué que ça) a voté une délibération en faveur du nouveau stade, assortie de nouvelles conditions posées aux clubs ; essentiellement :
une augmentation de la capacité pour viser 70 000 places, avec des garanties sur des secteurs populaires avec des places à prix bas
une augmentation des espaces verts dans le projet, à hauteur de 50% dans le projet
une participation à un financement de travaux à l’extérieur du périmètre du projet, pour améliorer les quartiers limitrophes (c’est déjà prévu dans le projet mais la ville demande d’augmenter ce budget, pour atteindre 40M€).
La résolution a été votée à 27 voix contre 14. Prochaines étapes : la discussion avec les clubs sur ces sujets, puis le vote de la Giunta sur l’intérêt public du projet (Giunta pourrait aussi se traduire par Conseil municipal je pense, mais c’est plus resserré que le Consiglio -12 membres contre 48- et avec un rôle plus exécutif).
Il y a quelques jours, Vittorio Sgarbi, secrétaire d’État à la culture, avait encore fait son mariole dans la Gazzetta : "une contrainte sera posée ; s’ils [la mairie de Milan] veulent faire des réunions du Conseil, qu’ils en fassent ; s’ils veulent s’exercer sur les plans politique et dialectique, qu’ils le fassent aussi, mais nous, nous mettrons une contrainte [sur San Siro]". Je n’avais pas relevé car c’est précisément la gesticulation gratuite dont je parlais dans mon message de décembre juste au-dessus.
Ignazio La Russa, le président du Sénat, vient de le recadrer comme il faut : « le Gouvernement n’entend poser aucune contrainte sur San Siro, le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano me l’a confirmé officiellement, et c’est bien lui qui décide. C’est bien la ville de Milan qui prendra la décision. »
Et le même, à propos de Sgarbi : "Même si c’est mon ami, je dois dire clairement qu’il n’a absolument pas son mot à dire sur le sujet du stade. J’ai parlé personnellement avec le ministre Sangiuliano pour comprendre la situation. Il m’a confirmé qu’il n’avait pas délégué le sujet [à Sgarbi] et qu’il n’a pas l’intention de poser de contrainte sur San Siro. Il veut rester neutre et faire en sorte que ce soit, bien justement, la Ville de Milan qui prenne sa décision. Et ce que je dis donc à la Ville de Milan, c’est de ne pas se cacher, en temporisant peut-être pour des élections : il y a une décision à prendre, et ils doivent la prendre vite".
Si vous avez deux minutes, allez lire la page wiki de Sgarbi, ça vous posera le bonhomme.
En fait s’il avait pas un poste et un mandat ça serait la parfaite fusion entre Florian Philippot et Eric Zemmour.
Escroc notoire, un étron humain et un casier judiciaire qui dans une démocratie normalement constituée ne devrait même pas lui permettre d’être le gratte papier d’un seul homme politique de ce pays.
« La Russa dit que je n’ai pas mon mot à dire sur la question de San Siro ? Au contraire, il ne l’a pas. Et s’il le fait, il a la même voix que Sala : un peu désaccordée. » Cela a été déclaré par le sous-secrétaire à la Culture, Vittorio Sgarbi, aux micros de Giornale Radio, en réponse à l’interview accordée par le président du Sénat au Corriere della Sera.
« La Russa dit non seulement les mêmes choses que le maire de Milan, mais dit aussi quelque chose de complètement faux, c’est que je n’ai pas de mandataires. Au lieu de cela – a précisé Sgarbi – j’ai les procurations, elles sont précises et concernent l’art contemporain et l’architecture. Ils m’ont été donnés par le ministre Sangiuliano, qui est le seul à pouvoir les donner ».
« J’ai décidé de proposer un référendum – a expliqué le sous-secrétaire afin que les citoyens de Milan décident de démolir ou non San Siro », a conclu Sgarbi.
Je vous conseille vraiment de ne pas prêter trop d’attention à Sgarbi. Côté gouvernement, c’est Sangiuliano qu’il faut suivre. Et attendre la Giunta de Milan et le retour des clubs, surtout.
Le site officiel de la municipalité de Milan a publié cette mise à jour sur la question du nouveau stade de Milan et de l’Inter :
"A l’issue du débat public qui a eu lieu ces derniers mois sur la proposition de projet présentée par les entreprises proposantes, la Giunta intègre certaines des indications qui ont émergé et assume celles contenues dans l’ordre du jour voté par le conseil municipal lors de la réunion du 22 Décembre.
Dans les prochains jours, l’Administration demandera donc aux Compagnies de mettre à jour l’étude de faisabilité sur certains points. En particulier, pour assurer la réalisation d’autres travaux d’utilité publique ou d’intérêt général, la Giunta indique parmi les priorités l’identification de ressources économiques supplémentaires, de manière à pouvoir allouer une part d’au moins 40 millions d’euros aux projets à à mettre en œuvre dans les quartiers voisins, à partir de ce qui a été esquissé dans l’étude de zone « Mosaico » présentée par l’Administration ces derniers mois.
La proposition sera alors appelée à augmenter la surface verte, afin qu’elle représente au moins 50% de la surface totale, à donner la priorité à l’atteinte de la neutralité carbone et à la minimisation de l’impact environnemental, à se conformer au Plan Air et Climat de la Commune. La capacité d’accueil du stade devra être augmentée en assurant l’accessibilité et en garantissant un nombre de places suffisant pour les plus démunis (au moins égal à celui actuel). Le système devra également être éloigné des maisons via Tesio, avec la fourniture de solutions pour atténuer l’impact sonore.
Suite à la résolution qui vient d’être approuvée, l’Administration demandera aux organes compétents la possibilité que le « Meazza » soit ramené dans la catégorie des biens publics restreints.
Le dossier final du débat public, dont la résolution fait partie intégrante, sera publié sur le site internet de la Municipalité dans les prochains jours, clôturant définitivement le processus ».
Milan parie sur Sesto: négociations sur le prix d’achat de la zone
Fin mars ou début avril. C’est le délai estimé par Gerry Cardinale pour la question du stade, que ce soit avec l’Inter à Milan, entre le projet de la « Cathédrale » de Populous ou d’une usine sur la zone SNAI, ou en dehors de la capitale lombarde, avec la zone de Sesto San Giovanni qui semble pour le moment être le principal suspect.
Selon l’édition d’aujourd’hui de La Gazzetta dello Sport, la société Rossoneri est en négociation avec les propriétaires de la zone où se trouvaient les anciennes aciéries Falck concernant le prix d’achat. Milan souhaite baisser le coût de vente, mais réfléchit également à une solution de location de l’espace, comme celle entreprise par la Juventus lors de la construction du stade Allianz de Turin.
Sur le papier rien ne changerait entre l’achat et le loyer, qui serait de 99 ans, le stade se lèverait toujours en même temps et une gestion d’une installation sportive pendant près d’un siècle est toujours un délai très long.
Les différences seraient trouvées en ce qui concerne les comptes et les stratégies futures du club, avec le loyer qui apporterait des besoins différents et des problèmes différents en ce qui concerne l’achat et donc la propriété Rossoneri de la zone.
Le fait est que Milan semble être prêt pour la finale accélérée après que le fondateur de RedBird ait fait son retour à Milan à l’occasion du défi avec Tottenham, qui a rapproché l’équipe de Stefano Pioli des quarts de finale de la Ligue des champions.
